PRIX DE THÈSE
“JEANNE HERSCH”
A l’initiative du Comité de Direction, une réflexion autour de la création d’un prix de thèse a été impulsée. Paul Zawadzki, MCF HDR, qui enseigne les sciences sociales et la philosophie politique au Département de sciences politiques à l’université de Paris 1 (UMR Groupe Sociétés, Religions, Laïcités), a accepté de constituer et de présider le jury de thèse, proposant d’associer à ce prix le nom de Jeanne Hersch, qui, dans son article « Sur la notion de race » (Revue Diogène, n°59/1967) construisait la distinction entre « racisme hitlérien » d’extermination et « racisme colonialiste » d’exploitation.
Aux côtés de Paul Zawadzki, le jury est constitué de Ruth Amossy, Rita Hermon Belot, Joëlle Allouche Benayoun, Gérard Bensussan, Emmanuel Debono, Ismail Ferhat, Claudine Haroche, Jacques Ehrenfreund, Smaïn Laacher, Andrzej Leder, Frédéric Régent, Jean Frédéric Schaub, Perrine Simon-Nahum, Emmanuel Taïeb.
ARGUMENTAIRE
En leurs différentes formes et significations, le racisme comme l’antisémitisme nourrissent depuis longtemps des débats idéologiques passionnés. Les travaux universitaires de fond restent pourtant peu nombreux, comme si ces objets restaient peu légitimes dans les disciplines universitaires les mieux instituées. Ce contraste est d’autant plus étonnant que l’espace francophone a donné naissance à des textes remarquables : de Tocqueville à Louis Dumont ou Léon Poliakov, de Sartre à Albert Memmi ou Frantz Fanon, de Célestin Bouglé à Claude Lévi-Strauss...
Pour contribuer à promouvoir la recherche, le Réseau de recherche sur le Racisme et l’Antisémitisme (RRA) décerne un prix de thèse annuel, toutes disciplines confondues, qui vise à récompenser une recherche innovante rédigée en français. Étant donnée la pluralité des compréhensions de ce que sont le racisme et l’antisémitisme, compte tenu surtout des métamorphoses historiques de ces phénomènes, les champs concernés sont volontairement très larges. Comparatives ou monographiques, les thèses peuvent aussi bien relever de la recherche empirique sur le racisme et l’antisémitisme que de l’analyse de leurs représentations ainsi que des modèles d’intelligibilité (paradigmes, théories concepts,...) produits par les différentes disciplines pour en rendre compte. Elles peuvent enfin aborder le racisme et l’antisémitisme au prisme de différents champs d’étude (comme par exemple la ville, le travail, l’éducation, les conflits interethniques, la psychologie sociale des préjugés).
CONDITIONS DE CANDIDATURE
Les candidats doivent avoir soutenu leur thèse et avoir été admis au titre de docteur au cours de l’une des deux années civiles précédant celle de la remise du prix soit entre le 1er janvier 2019 et le 15 février 2022. Les thèses doivent être rédigées en langue française.
Ce prix de thèse ouvre droit à une aide à la publication de 1000 euros versée directement à l’éditeur Hermann.
Le dossier de candidature (entièrement dématérialisé) comprendra les pièces suivantes, qui ne seront pas restituées aux candidats :
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Un CV de 5 pages maximum (identité, parcours universitaire, publications, ...)
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Une version électronique de la thèse rédigée en langue française (au format Word ou PDF)
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Une version électronique du rapport de soutenance
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Un résumé de la thèse de 5 pages maximum
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Une lettre d’accompagnement précisant les projets de recherche du candidat.
Tout dossier incomplet ou déposé hors délai sera automatiquement écarté de la sélection
Réception des dossiers avant le
10 juin 2022
Remise du prix de thèse
au
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Le dossier sera envoyé à l’adresse générique
Cette annonce a été relayée par un entretien d’Isabelle de Mecquenem à la revue Les influences – l’agence de presse des idées : https://www.lesinfluences.fr/Racisme-Les-recherches-qui-ont-longtemps-prevalu-etaient-d-origine-anglo.html