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Cycle conférences RRA 2025

L’étude des génocides entre luttes 
de qualification et abus de mots

Conférences exclusivement par zoom 

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L’étude des génocides entre luttes de qualification et abus de mots

Conférences
RRA 2025

Élaboré par Raphaël Lemkin durant la Seconde Guerre mondiale dans le cadre d’une réflexion juridique, le néologisme « génocide » est initialement un concept, c’est-à-dire une théorisation et s’appuie sur l’histoire, le droit et la nécessité de décrire une actualité politique particulière. C’est bien un « mot nouveau, créé par l’auteur, pour décrire une pratique ancienne et ses développements modernes » . Le statut terminologique de ce néologisme s’inscrit dans le cadre du droit international.

Le terme est cependant passé dans le langage courant, non sans extensions et déformations, notamment par ajout d’adjectifs (« génocide culturel »). Comme d’autres termes décrivant une réalité politique (« apartheid », « occupation », « colonisation », « extrémisme » …), le mot « génocide » est donc susceptible de dégénérer dans un usage flou et polémique .

Il est ainsi devenu un enjeu de communication et, par captation victimaire, un enjeu de pression diplomatique. « Reconnaitre » un génocide revient ainsi pour un État à prendre une position, mémorielle ou actuelle, qui l’engage dans un rapport diplomatique avec les entités qui en sont l’auteur ou la victime. Par ailleurs, l’accusation de génocide, justifiée ou fantaisiste, est un outil de pression qui joue sur les opinions publiques.

Le RRA proposera dans son cycle de conférences une réflexion théorique, une analyse de situations historiques spécifiques et étudiera les usages de la notion elle-même. On envisagera donc le génocide comme catégorie politique, juridique, historique et comme mot courant, comme hyperbole, comme terme polémique.

On s’attachera aussi aux rapports de la notion de génocide avec celles de « crimes de guerre », « crime contre l’humanité », « terrorisme », « épuration ethnique », « extermination » en se demandant s’il s’agit de distinctions sémantiques ou bien si elles doivent avoir une pertinence juridique.

De fait, peut-on élaborer une typologie fiable ou chaque cas implique-t-il des spécificités irréductibles aux catégories juridiques ? Comment articuler une définition globale et la description d’une multitude de critères ? Le génocide se définit-il par son intention ou par l’effectivité de sa mise en œuvre ? Le génocide implique-t-il une démarche étatique ou bien peut-il comprendre des massacres spontanés ? Comment distinguer les luttes armées des génocides ? Toute persécution relève-t-elle du génocide ? Tout massacre d’ennemis relève-t-il du génocide ?

Les usages discursifs et les décisions juridiques ne sont pas forcément cohérents, ce qui implique d’envisager la notion de génocide à des niveaux différents et parfois contradictoires. Par exemple se pose la question de savoir si on peut parler de génocide pour un acte isolé ou bien si cela doit décrire exclusivement une politique globale (on parle ainsi du « génocide de Srebrenica » ou bien du « massacre de Srebrenica »).

On proposera d’examiner les thématiques corrélées qui entrent dans la définition du génocide, comme les notions de groupes humains envisagés selon des critères variables (ethnicité, religion, nationalité, caste…), l’asymétrie de la violence, son caractère absolu, etc.

L’examen de cas particuliers (Arménie, Soudan, Rwanda, Cambodge, Shoah…) posera aussi la question de la réalité matérielle des génocides et des distinctions qui émergent dans leur mise en œuvre sur le plan des moyens (meurtres collectifs, castration, conquête, remplacement…).

L’examen de cas particuliers (Arménie, Soudan, Rwanda, Cambodge, Shoah…) posera aussi la question de la réalité matérielle des génocides et des distinctions qui émergent dans leur mise en œuvre sur le plan des moyens (meurtres collectifs, castration, conquête, remplacement…).

à partir de plusieurs questions

  • Quelle est la spécificité conceptuelle d’un génocide

  • Quelle est la préparation d ‘un génocide ? 

  • Qui est victime du génocide ?

  • Quels responsables peut-on poursuivre ?

  • Quel sens (quelle utilité) donner à la reconnaissance ?

  • Quelle réparation pour un génocide ?

Trois chercheurs, juriste, Yann Jurovics, psychanalyste, Régine Waintrater et linguiste, Jean Szlamowicz discuteront avec un historien qui présentera le travail qu’il a mené sur le génocide arménien, sur le génocide des Tutsis, sur le génocide des Juifs ainsi que sur le massacre de la Saint-Barthélemy.  

   4 dates pour des conférences en visio :

  • Jeudi 9 janvier avec Claire Mouradian

  • Jeudi 6 février avec Hélène Dumas 

  • Jeudi 13 mars avec Jean Marc Dreyfus

  • Jeudi 3 avril avec Denis Crouzet 

  • Une date en juin pour une journée d’étude en présence de tous les intervenants 

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